Voici un monde fait de récits, contes & poésies, tout ce qui questionne au-delà des apparences. Chaque œuvre est matière à une « Fulgu-errance(1) », toujours en mutation vers une sorte d’état supérieur, transformiste, éclatant de vie et d’amour. Chaque œuvre est, en quelque sorte, conçue pour sonder le chemin vers une nouvelle conscience…

est née à Libourne en Aquitaine. Dès sa plus jeune enfance, à l’occasion des salons (St Emilion, Bordeaux, Bergerac, Sarlat), elle découvre le travail des compagnons, artisans d’art et artistes. Transportée, elle dessine, lit et écrit.

Elle rentre aux Arts Appliqués de Bordeaux, signe un contrat de formation comme photograveur et enchaine avec une formation à l’école technique de photographie et d’audiovisuel de Toulouse. Recrutée à la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports de Perpignan, détachée auprès d’une association caritative, elle travaille pour les rescapés des mines du Vietnam, la prison de Perpignan, les jeux d’hiver handisport de Font-Romeu, l’institut Jean Vigo ...

Pendant plus de 8 ans, elle évolue dans le milieu humanitaire et social qu’elle abandonne définitivement à l’âge de 33 ans. Sa grande disponibilité, son écoute sont des traits de caractère que l’on retrouvera tout au long de son parcours.

1994, ne trouvant pas le soutien institutionnel promis pour son projet pédagogique sur l’eau (Eaudyssée) elle commence l’écriture du Chevalier de Meilhan, conte où l’eau est omniprésente et pour lequel l’écrivain et historien Michel Suffran(2), souligne dans un courrier, son talent d’écrivain et poète. Elle obtient la médaille vermeille, section lettres, à l’Académie de Lutèce. Plus tard, Peio Serbielle saluera son talent lyrique.

Passionnée par le dessin, elle ne délaisse pas pour autant la peinture avec une approche plus contemporaine. Elle participe à diverses expositions dont l'exposition collective au Centre National de la BD d’Angoulême avec l'association Rive Gauche et crée pour le Festival Lyrique en Marmandais les décors de l'Opérette « Phiphi ».

Pendant quatre ans, elle contribue à la création des supports de communication des Nuits Lyriques, conçoit des motifs textiles destinés au linge de maison pour l'Agence Kausar au Pakistan.

En 1999, elle fait une rencontre déterminante, un ébéniste formé à l’école Boulle, ensemble, ils ouvrent une boutique de meubles peints. Le petit village verra briller les lumières de l’échoppe de 5h du matin à minuit. Son énergie, la qualité de son travail, sa serviabilité lui valent la bienveillance de tous.

En 2004, elle s'associe et crée, une agence de communication. En 2012 elle rejoint Kirolak Sport. Chargée de l'étude et de la conception graphique des maillots de sports, elle participe à l’image de cette jeune société pendant 16 mois puis, négocie son départ pour se consacrer à la peinture.

 

(1) Marie-Elise Favereau 1999 : Voyager, écrire, peindre revient à courir le risque du délogement, celui d’être entendu d’ailleurs et autrement. Car c’est bien autrement et par le biais d’une sorte de voyage initiatique qu’il faut aborder la peinture contemporaine d’Isabelle. Si j’étais Dali, je parlerais sans doute d’une - INTERPENETRATION d’êtres FANTASMAGORIQES - Définition par trop intellectuelle et vide de sens Pas si sûr ! … C’est aussi, si je pouvais me permettre d’inventer un mot à son intention, une FULGU-ERRANCE à travers les chemins de la forme, nous montrant des corps disloqués, déformés par la souffrance, mais toujours en mutation vers une sorte d’état supérieur, transformiste où ils seraient en paix. (…) Dans la vie comme dans sa peinture, Isabelle est d’abord l’échange, la fusion, le besoin de chercher, au-delà des apparences, une sorte de perfection qui nous est cachée !

(2) Michel Suffran 1998 : J’ai lu avec le plus grand intérêt et le plus vif plaisir le texte de Melle Isabelle. C’est un très beau conte, d’une facture très originale et d’une étonnante inventivité d’écriture. On sent cela dès les premières lignes : l’empreinte d’un véritable écrivain qui sait voir, ressentir et faire partager ses émotions et ses ferveurs : cette nature amoureusement évoquée, ces personnages, réels ou fabuleux, existent comme dans les plus contes, c’est là l’œuvre d’un authentique poète.